« De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » ! Quel généreux principe solidaire pour la Sécurité sociale mise en place en 1945 dans la continuité des choix retenus par le Conseil National de la Résistance : chacune et chacun payait ce qu’il pouvait et, en échange, elles et ils étaient assurés « des moyens d’existence, dans tous les cas où ils étaient incapables de se les procurer par le travail.
Ainsi, la Sécurité sociale couvrait de nombreux risques : la retraite, la maladie, la famille pour les besoins des enfants, les accidents du travail et les maladies professionnelles.

Mais l’accès aux soins est de plus en plus remis en cause :

- hausse constante des restes à charge pour la population, par la création puis l’augmentation du« ticket modérateur » (part payée par les patient·es) sur les consultations médicales, les urgences, les analyses, les examens, les médicaments, les transports, le forfait journalier hospitalier, …
- fin de la santé qui soigne en fonction des besoins car depuis la réforme Juppé de 1995, c’est le gouvernement qui fixe le budget de l’année de la Sécu, ce qui engendre un manque de moyens pour l’hôpital public, des suppressions de lits, de services, voire d’établissements et, pour les patient·es, des déserts médicaux, un manque de médecins généralistes et spécialistes, des attentes pour les consultations et les soins, de plus en plus de dépassements d’honoraires, …

Chaque recul de la Sécu a fait place aux complémentaires santé devenues indispensables pour se soigner, mais elles fonctionnent sur une autre logique, financière, où le remboursement est fonction du montant de la cotisation. La prise en charge par les complémentaires du 100% santé ainsi que la hausse de la taxe sur les complémentaires a entraîné l’augmentation de leurs tarifs !

C’est pourquoi il est nécessaire de redonner à la Sécurité Sociale son rôle primordial pour couvrir tous les risques et aléas de la vie à la mort, et notamment la santé, et pour retrouver la solidarité, l’universalité et la démocratie.

L’ensemble des organisations de retraités (Groupe des 9) appelle donc à la mobilisation le 20 Mars :

-* -pour un meilleur accès aux soins ( des hôpitaux de proximité, des centres de santé, davantage de personnel médical bien formé et bien payé …..)

-* -pour de meilleurs remboursements (aucun reste à charge, 100 % Sécu pour les frais médicaux de consultation et tous les examens et soins prescrits et suppression des dépassements d’honoraires)

-* -pour une augmentation des recettes (fin des exonérations de cotisations sociales ouvertes sans contrôles ni contreparties aux entreprises et une cotisation sociale assise sur l’ensemble des revenus des salarié·es et les dividendes)

-* -pour une gestion plus démocratique (gestion de la Sécu par des salarié·es élu·es et maîtrise des médicaments et de leurs prix par le développement d’un pôle public du médicament)

Rassemblements dans la Marne à 10h00 :
Châlons : devant la Préfecture
Epernay-Ay : devant la sous-préfecture, puis départ en manifestation
Reims : devant la mairie

Lire le tract de l’intersyndicale :

Les retraités dans la rue le 20 mars : pour l'accès au soin de toutes et tous

Les retraités dans la rue le 20 mars : pour l'accès au soin de toutes et tous