Nouveauté, les deux évaluations, en CE1 et en CM2, se dérouleront simultanément, entre le 21 et le 25 mai. En repoussant en fin d’année, le bilan des CM2 qui était proposé auparavant en janvier, le ministère espérait bien éteindre la polémique sur ce dispositif très contesté. Il n’en sera rien. En désignant 540 classes témoin, le ministère affiche lui-même ses doutes quant à la fiabilité de cette épreuve.
Un contrôle du respect des consignes de passation et de correction
Concrètement, à la demande du ministère et sous le contrôle de la DEPP ( statistique du MEN), des conseillers pédagogiques (est-ce que cela fait partie de leurs missions ?) seront présents la semaine de passation puis lors des corrections des cahiers. Le but ? Contrôler le respect des consignes de passation et de correction afin de pouvoir vérifier la fiabilité des résultats nationaux par rapport à ces échantillons. Le ministère douterait-il lui-même de la validité de ses outils ? Un comble quand on sait la surdité dont il a fait preuve face aux critiques unanimes que ce dispositif a soulevé, et soulève encore, depuis sa création en 2009.
Analyser les difficultés, le vrai enjeu
Une simple évaluation sur échantillon par la DEPP aurait suffi à déterminer le niveau des écoliers français. Alors que le nouveau système d’évaluations a été vilipendé jusque dans les rangs du Haut conseil de l’éducation qui en septembre 2011, publiait un rapport à charge, dressant un constat sans appel en jugeant les items « partiels, peu exigeants et même trompeurs quant à la maîtrise du socle commun », le SNUipp exige des évaluations qui soient un véritable outil de repérage des difficultés et une aide au diagnostic des erreurs. Il propose à ses partenaires une expression commune pour revenir totalement sur ce dispositif.